dimanche 1 décembre 2013

Joseph Carbonneau (1) : du côté de l'Épître, près du ban d'oeuvre

Joseph Carbonneau (1737-1808), un ancêtre de ma conjointe (Sosa 922), s'est marié trois fois avec des femmes plus jeunes que lui. Lors de la sépulture de sa troisième épouse Marie-Christine Biron le 24 novembre 1797, le curé de Yamachiche Thomas Kimber a écrit :
... a été inhumé dans l'Église de cette paroisse du côté de l'Épitre près du ban d'oeuvre le corps de Marie Biron, morte de Mort subite d'avant hier au soir. Épouse de Joseph Carbonneau père, ancien Sindic de la Batire de cette Église, âgée d'environ quarante-cinq ans ...



Du côté de l'Épitre près du ban d'oeuvre

Pourquoi Joseph Carbonneau a-t-il enterré sa femme à l'intérieur de l'église et non pas dans le cimetière adjacent ? Je cite une réponse trouvée sur le blog généanet :
« Depuis le Moyen âge, dans un contexte d'ignorance et de superstition, l'âme d'un corps placé dans l'église était supposée aller plus vite et plus prés de dieu au paradis ; ceci moyennant finance, les places les plus proches du choeur étant les plus chères ; les familles achetaient un caveau à tel emplacement ; leurs enfants et descendants, dans leur testament, 'élisaient leur sépulture dans telle tombe où sont enterrés leurs prédécesseurs", parfois en précisant l'emplacement à l'intérieur de l'église par exemple 'à cöté de la chapelle Ste Catherine" (trouvé dans un testament). »
Le côté de l'épître est le côté droit de l'autel en faisant face à celui-ci. Le banc d'oeuvre était situé au premier rang dans la nef, souvent en face de la chaire où le curé prêchait. Plus orné que les autres bancs, il était réservé aux notables de la paroisse, aux syndics et aux marguillers.

Un banc d'oeuvre (Musée des religions de Nicolet)

Joseph Carbonneau avait enterré ses deux premières femmes dans le cimetière de l'ancienne église de Yamachiche en 1767 et en 1771. Que sa troisième épouse ait été enterrée dans la nef de la nouvelle église et si près du choeur témoigne d'une certaine ascension sociale, probablement liée à son rôle de syndic. À suivre ...

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