vendredi 6 décembre 2013

À Québec à pied sec

Dans ses Notes sur Yamachiche publiées dans Le Foyer domestique en 1877, l'abbé Napoléon Caron nous raconte que vers 1785, les syndics élus par les habitants se rendaient à Québec à pied pour présenter leurs requêtes au Conseil législatif :
« Il n'y avait pas alors de bateaux à vapeur pour transporter de Montréal à Québec, et comme les voyages en voiture eussent coûté bien cher, on partait à pied, un sac de vivres sur le dos, pour aller plaider à trente-cinq lieues d'Yamachiche. »
La distance de Yamachiche à Québec est de 150 kilomètres par l'ancien Chemin du Roy qui longeait le fleuve Saint-Laurent sur la rive Nord.  La vitesse de la marche est d'environ 5 km/h. En supposant que les syndics marchaient dix heures par jour, il fallait bien trois jours pour couvrir la distance entre Yamachiche et Québec. Pareil au retour. Ils étaient donc partis une bonne semaine. En considérant les obstacles, les rivières à franchir, les intempéries, on doit conclure que ces syndics étaient des hommes robustes qui devaient sentir le fauve en arrivant à Québec.

Selon Napoléon Caron, les syndics de Yamachiche étaient au nombre de quatre :
  • Joseph Carbonneau et Charles Lesieur-Desaulniers, son beau-frère, syndics de la Petite Rivière Yamachiche ;
  • François Lavergne et Jacques Drapeau, syndics de la Grande Rivière Yamachiche.
Ces deux groupes ont été au coeur d'une dispute, la Grande Chicane, qui a duré une dizaine d'années (voir Sindic de la batire de cette église).

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